Les médias sénégalais dans la tourmente de la présidentielle

Au Sénégal, à seulement quelques jours de la présidentielle du 26 février prochain, la campagne électorale reste marquée par un climat très tendu entre pouvoir et opposition. Fin janvier, au moins quatre personnes ont trouvé la mort lors des manifestations organisées par les forces vives – partis politiques et société civile – qui protestaient contre la validation de la candidature d’Abdoulaye Wade par le Conseil constitutionnel. Au pouvoir depuis 2000, le président sortant brigue un troisième mandat à la tête du Sénégal. Des centaines de manifestants mobilisés par l’opposition contre ce troisième mandat sont presque constamment dispersés à coup de grenade lacrymogène par la police dans la capitale sénégalaise. Dans ces conditions comment les journalistes qui couvrent ces événements peuvent–ils exercer librement leur métier en cette période très mouvementée? La liberté de presse est–elle menacée au Sénégal ? Ambroise Pierre est responsable du Bureau Afrique de Reporters sans frontières, il s’est rendu sur place du 13 au 17 février afin d’évaluer le niveau de la liberté de presse et du comportement des médias sénégalais (voir Journal de mission). Au micro de Bob Barry, Ambroise Pierre revient ici sur les objectifs de sa mission.

En prélude au scrutin présidentiel, la DW Akademie en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer, Sénégal et le CESTI a organisé du 14 et 15 novembre 2011 à Tambacounda, un atelier intitulé “couverture des élections”.

Auteurs : Bob Barry